🔥 Les filles du feu 🔥   Lecture de Marie-Sarah Adenis accompagnée par le violoncelliste Gaspar Claus   •   Galerie Paris-B   •   7 mars 2024 à 19h •                                                                         

Tousteszincs

{ toutes et tous cousins }

    Tousteszincs est comme un cri de ralliement du vivant dont les êtres s’exclameraient en chœur « toutes et tous cousins ! » car nous avons bel et bien des parentés avec tous les êtres qui peuplent cette planète. Cet universalisme vient se condenser dans la forme inclusive toustes et dans le mot zincs, cousins en verlan. Ces deux termes mis bout à bout deviennent une formule magique incantatoire qui redouble l’idée que l’on appartient bien à la même grande tribu, que l’on soit humain, nénuphar, pélican ou bactérie.

Temple phylogénétique (sculpture, 20x10cm, 2020)

    Le film Tousteszincs révèle un portrait de famille qui fait défiler des représentants de chacune des grandes familles d’espèces qui se succèdent et se mêlent, laissant voir, par le jeu des superpositions, les similitudes qui rendent compte de l’origine commune de tous les êtres, mais aussi les différences vertigineuses qui témoignent des possibilités infinies que la molécule d’ADN prodigue, revisitant sans cesse les formes du vivant, traçant à l’aveugle les lignées et les bifurcations dont sont faits les réseaux phylogénétiques. Ces cartes enfouies dans nos cellules dessinent nos généalogies et cette étrange réunion de famille à laquelle nous convie le film Tousteszincs. On y découvre que l’immense majorité des vivants ne nous est guère familière, avec ses formes globulaires et serpentines. Il nous faut dévisager ces cousins pour envisager ce passé lointain depuis lequel nous avons divergé, parfois de manière radicale. Le film cherche à produire une systématique, une pensée réflexe qui agirait au quotidien, faisant surgir nos ancêtres communs dès lors qu’on entendrait un oiseau chanter, qu’on mettrait des fleurs dans un vase ou qu’on verrait une mouche se poser sur le rebord de notre assiette.
   
    Le temple phylogénétique nous permet d’habiter ces réseaux qui deviennent tout à coup une architecture commune, un toit pour l’arche du vivant. La dimension d’interdépendance et de vulnérabilité du vivant devient alors palpable : lorsque des espèces disparaissent, des piliers du temple s’effondrent et l’édifice commun se fragilise.


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Film Tousteszincs 

21 min, 2021
Aperçu fixe et video des chimères créées par superposition dans le film.





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Expositions

Le temple phylogénétique et la vidéo ont été exposés à plusieurs reprises :

La Traverse (Marseille, 2021)
dans le cadre du Congrès Mondial de la Nature
commissariat : Catherine Bastide et Alice Audouin 

Centre Pompidou (Paris, 2022)
dans le cadre de l’exposition Réseaux-Mondes
commissariat : Marie-Ange Brayer & Olivier Zeitoun

Galerie Jean Collet (Vitry-Sur-Seine, 2022)
dans le cadre de Cosmogonias
commissariat : Daniel Purroy / assité de Mathilda Portoghese

Design des signes (Pau, 2022)
commissariat : Jean-Jacques Gay

Fondation Fiminco (Paris, 2023)
dans le cadre de l’exposition collective Symbiosium
organisée par le Centre Wallonie-Bruxelles
commissariat : Christopher Yggdre



Vue de l’exposition “Draguer le chaos” avec une projection du film

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Catalogue

Le catalogue présente “Tousteszincs” ainsi que “Le virus que donc je suis” au sein de l’exposition Biocenosis (ainsi qu’un entretien)
À retrouver ici











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Assitants : Marie Truffier et Daniel Cadot